NAM OU

Publié par Alain in , , , ,

La suite du voyage: descendre une rivière (Nam Ou), qui traverse une région où le bateau est le seul moyen de locomotion possible (enfin en restant au sec!)  

Un voyage, une expérience, une aventure !!! 

ODOUMXAI


Il existe certainement autant de façon d'écrire le nom de cette ville que de Laotiens ! D'ailleurs, c'est le cas de beaucoup des villes ! Alors ODOUMXAI .... Que dire?

A considérer comme une ville étape ! Rien à voir "de touristique"; à part deux collines avec chacune un temple. Et puis le marché. Bref, on passe alors !? 

Ou alors il faut y chercher un peu plus "autre chose". Finalement, n'est ce pas dans ce genre de ville où l'on voit la vraie vie du LAOS? 


Une ville à priori industrielle, avec des gens qui ramassent les boites de Coca dans les poubelles; 

... un marché où le tabac se vend en sac plastique

... des jeunes femmes des ethnies environnantes qui se baladent avec des tenues traditionnelles parce que c'est leur vie (et pas pour attirer le touriste) 

... des bouquets satellites captés parce qu'une multitude d'antennes est installée sur un balcon. Et la liste n'est pas exhaustive !

... et c'est quoi toutes ces choses que l'on trouve au marché ?





Je n'ai pas la réponse à cette réflexion... mais j'ai posé la question, hein !? 

A chacun son regard sur les choses... (it's not about how you look. it's about how you see... c'est écrit sur mon nouveau t-shirt!)

Souvenirs pour fesses endolories...

Il faut quand même convenir que les 4 heures de trajet pour arriver jusqu'à cette ville sont épiques. Le bus local étant plein à craquer, je me retrouve donc assis dans l'allée, sur une petite chaise bleue genre pour les enfants (No comment!). 

Et 4 heures de montagnes - avec des virages en veux tu en voilà - sportif quand les pieds du siège se plient dans tous les sens; avec des malades un peu partout qui remplissent des sacs plastiques de petits déjeuners mal digérés ; les odeurs du diesel qui remontent du moteur ; la promiscuité … 

un délice de voyageur ! 














Heureusement que les paysages que l'on traverse sont sympas ; entre de la forêt originale et des espaces d’hévéas...

Alors, où dormir à OUDOMXAI ? 

Le logement n'est pas un problème dans cette ville dOUDOMXAI. Il y a plein de Guest House, alors qu'il ne semble pas y avoir tellement de touriste...  Ce sera DOKBOUADENG GH, pour 60000 Kips: Simple, à peu près propre, un peu bruyant au dessus des cuisines.

Mais ça suffit pour se remettre des émotions du jour ...
... et une nuit plus tard, retour à la station de bus, pour partir vers MUANG KHUA.

Réveil du matin


Avant de continuer de narrer mon périple, il me semble nécessaire de rétablir une vérité ; qui, de loin, ne doit pas être évidente à percevoir...

Ici, c'est pas le club med! 

Déjà, si tu n'as pas compris que certains trajets peuvent être épiques (comme le paragraphe précédent), je peux plus rien faire pour toi. 

Mais en plus, il faut savoir que le réveil c'est à peu près TOUS les matins entre 5H00 et 6H00 : c'est souvent tout d'abord les coqs qui sonnent le début de la journée (et ça fait du bruit des centaines de coqs). 

Souvent complétés par quelques « concerts » de gong venant des temples (et des VAT, il y en a partout et beaucoup ! Impossible d'y échapper). 

Puis, comme les rues des villes du Nord Thaïlande et du Laos sont équipées de hauts parleur: c'est réveil en musique (du local, bien sur!) dès 6H; suivi d'un discours (Propagande ? Publicité ? Petites annonces ? Actualités ? Comme personne ne sait, moi je me dis que c'est RADAR qui nous fait ses petits commentaires, comme dans MASH... Film à voir ou à revoir pour comprendre!).

Pour finir, comme les murs des GH sont en "cartons",  c'est le voisin qui fait sonner son réveil ou qui prend sa douche qui t'achève !

Finalement, les journées sont longues entre les visites, les marches, les recherches ; les étapes de transition, on mange quand même un paquet de kilomètres (surtout dur pour les fesses), les soirées sont longues (il faut partager entre voyageurs et les gorges s'assèchent vite)...

C'est ça les vacances ?

MUANG KHUA


Dernière étape pour atteindre la rivière qui se fait tant désirer...

Donc direction la station de bus, où l'on doit se séparer avec Gilles et Marie. 
Ils partent pour PHONGSALI, plus au Nord... Mais moi je n'ai pas envie de refaire 9 heures de bus !
Donc ce sera 4 petites heures sur une route bien défoncée, le long de la Nam Phak river, à travers les montagnes. Beaux paysages.





















Muang Khua est une petite bourgade de 3500 habitants.  Une étape pour ceux qui voyagent entre le Laos et Dien Ben phu (Le Vietnam, pour ceux qui ont du mal avec leur géographie!). 
Ou pour ceux qui descendent du Nord en bateau (Gilles et Marie vont donc passer par là aussi). C'est plein de palmiers, la ville est coincée entre 2 rivières (la Nam Phak – celle que l'on a suivi par la route pour arriver- et la Nam Ou). Et c'est calme ! 

Sortir du bus qui arrive d'Odoumxai la bruyante et commencer à marcher, c'est déjà un décalage !

Je me fais interpeller par un Lao(tien), qui me propose de venir dans sa Guest (MANOTHAM GH): il suffit de traverser le haut pont « grinçant » suspendu pour aller dans le petit village KHAMU juste en face. Cette GUEST est situé sur la gauche du pont.  Chambre avec vue sur la Nam Phak et la Nam Ou. Extraordinaire. Bon ce sera avec douche froide ! Mais à priori c'est le cas pour toutes les GH du coin ! Et 50000 kips la nuit avec café le matin, c'est pas trop cher. 





Pour info, il y a maintenant des distributeurs de billets, contrairement à ce qui est écrit dans les guides (notamment le Lonely)!

Bon, je suis totalement crevé. Mais tellement enchanté, que je me décide (ENFIN!) à chausser les baskettes pour partir courir dans la montagne (et oui il y a des gens tarés dans le monde... et les regards des locaux en disent long sur la catégorie dans laquelle je me trouve!). 

7 kilomètres plus haut je trouve un premier village (Bon pour le trouver , en fait c'est simple, il suffit à partir du pont suspendu de prendre un des premiers chemins qui grimpent dans la montagne) ... 
Les enfants m'interpellent , je m'autorise une petite visite. 

Et je repars vers le sommet, en espérant avoir une vue sur les rivières... ce qui n'est pas le cas. Donc demi tour … en chemin, je trouve un compagnon de descente : un Lao, qui va me suivre tout le long... en scooter ! On a bien rigolé... et je pense que je vais faire rire dans les soirées laotiennes à venir .

Le soir, la famille de la Guest prépare un repas pour les locataires. Mais il y a aussi de la restauration un peu partout pour les récalcitrants (... ça existe ?). C'est au choix mais c'est sympa de se retrouver à dîner avec tous ces gens... bon je suis tombé sur des Allemands et des Autrichiens (normal, MANOTHAM est recommandée dans LE guide germanophone); qui décident quand même de parler anglais pour que je suive un peu la conversation. Rien à redire. 

Et en plus, on a droit à l'alcool de riz du patron. À volonté...

Le lendemain matin, après un petit thé offert par la maison (oui, oui, elle est très bien cette GH ! 50 000 Kips la chambre + 25 000 kips le dîner ça va ): Direction le départ des bateaux. 

Le prix de la place sur le bateau fluctue en fonction du nombre de participants. Nous sommes 9 ; cela fait donc 110 000 kips et environ 4 heures de navigation.

La descente de la Nam Ou est sympathique  (même si les petits bancs du bateau ne sont pas confortables...Un peu spartiate, juste 1 banc en bois de chaque coté. Mais mes fesses commencent à s'habituer on dirait). 




Sur cette partie de la rivière, il n'y a pas trop de rapides ...
 quelques pécheurs ... des troupeaux d'animaux (avec ou sans cavalier) ...  des chercheurs d'Or ...  des villages inaccessibles par la route 

... et de la forêt à perte de vue.


ET, un peu avant MUANG GNOI NEUA, de superbes falaises karstiques. 


Là, ça devient superbe !

MUANG GNOI NEUA


Vous voulez du pittoresque ? 
Alors c'est tout trouvé! 

Le village (800 habitants) est entouré par de magnifiques montagnes et falaises karstiques. 
Une rue principale avec quelques échoppes, de nombreux hébergements bon marché, une école où les filles font un concours de petang, des garçons qui jonglent avec une balle en osier. 
Mais de quoi manger un peu partout ...

Et au fond coule la rivière. La Nam Ou en contrebas. 

Dépaysant ! 
Ressourçant ! 

La cambrousse laotienne, sans route, sans internet (bon il y a l'electricité!), et de l'eau chaude dans les GH « haut de gamme ». Ce qui est surprenant, c'est que le village est un mix entre des lieux pour touristes et la vie locale. Tout cela s'intégre relativement bien.


Sous couvert de conseil avisé de 2 jeunes femmes rencontrées à MUANG KHUA (elles viennent du Cambodge au autostop et partent pour le Festival de PAI!)  je choisis un petit bungalow en bordure de la rivière, dans une Guest tenue par Gabriel (un jeune suédois) et sa femme laotienne. Pour 60 000 kips. Sans eau chaude ...
Finalement je vais prendre d'entrée 2 nuits ! Réveil assuré par les cochons !


Une bonne étape pour se retrouver au calme et profiter de belles escapades dans la brousse (le bush dixit « fossette »). Ici, on peut faire des petits treks sans être obligé de prendre un guide. Certaines grottes et quelques villages sont accessibles facilement.


Cela permet de rencontrer des chasseurs avec de drôles de fusils qui refusent de se faire photographier (c'est illégal ? on ne le sait pas trop, pas réussi à me faire comprendre ...) ou  des gamins qui se baladent avec des frondes.






Et bien sur tout le confort moderne que l'on connait bien dans nos contrées ... hum... Des femmes qui font leurs lessives dans le lavoir du village, tout le monde qui prend sa douche à la rivière, l'électricité produite par la rivière, la vie aux champs sans tracteur, etc, etc, etc .





On est à bout de brousse ! 

Comme dirait Crocodile DUNDEE !



C'est en prenant le petit déjeuner le premier matin que j'ai rencontré CHRISTIAN, ingénieur Allemand, en voyage pour 6 mois... nous passerons du temps ensemble les jours suivants, à échanger sur la vie et les voyages ... 

Et une longue discussion nocturne sur "pourquoi on ne voit pas la lune de la même façon ici qu'en Europe?".  On a jamais réussir à conclure la discussion...  je ne suis peut être pas aussi cartésien qu'un ingénieur... très sympathique au demeurant !


MUANG KHUA


Malheureusement, il faut déjà repartir ailleurs ... 

Le lot du temps qui passe, et qui "oblige" à choisir entre profiter d'un endroit au dépend ou au profit d'un autre.

Je reprends donc le bateau après 1 jour et demi passé dans ce noman's land ... Pour 1 heure de trajet et 35 000 kips, direction Muang Khua. 

Mais le temps n'est pas trop favorable. Il a plu un peu durant la nuit. Et à l'arrivée à Muang Khua: DÉLUGE! C'est certainement cela qui m'a décidé à ne pas rester. L’intérêt de ces villages, c'est:  
- soit profiter des hamacs et du calme ambiant
- soit monter dans la montagne et trouver un superbe point de vue .

Sous la pluie et les nuages bas, ça le fait pas Donc direction (once again) la station de bus... 

Les bus partent soit à 11H (celui là je l'ai raté); soit à 12H (celui là il est complet!) ; soit à 13H30. 
Il reste de la place, pour 55 000 Kips. 

Ce sera donc 4H en mini bus, sur des routes à nouveau tournante mais surtout très chaotiques ...

Et des passagers un peu ... bizarres. Non ?





Allez, zou ! Direction LUANG PRABANG... 
mais ça, se sera une histoire pour plus tard ....


Mon opinion sur la Nam Ou

Un seul mot d'ordre ! C'est à faire !

Il faut certes aimer le moins touristique, la précarité, le rustique... Mais quand on voyage au Laos, c'est ce que l'on vient rechercher, non !? Moi c'est mon humble avis...

A méditer ... à bientôt

Alain

This information box about the author only appears if the author has biographical information. Otherwise there is not author box shown. Follow SORA on Twitter or read the blog .

3 commentaires :

  1. Après un long silence, je retrouve enfin le globe trotter du bout du monde, pour nous permettre de découvrir des paysages et des rencontres pleines d’humanités, je pense que là tu as réussi l'un des objectifs de ce long voyage en Asie.Encore bravo

    RépondreSupprimer
  2. Salut Alain , mais dis donc , ça n'a pas l'air de tout repos ta ballade de l'autre côté du bout du monde .
    Doucement mon gars , il faut qd même que ta t'arrive à la plage en bon " état " .Bon je sais quand on est un vrai sportif !!!!
    Allez à bientôt pour d'autres aventures et ces bien belles photos

    RépondreSupprimer
  3. L'interruption du feuilleton commençait à peser... On n'avait plus notre petite évasion quotidienne... C'est moins facile de trouver de l'Internet au Laos malgré les paraboles ???...
    Mais quel bonheur de retrouver la suite de l'histoire... T'es vraiment au top pour faire passer de l'émotion, de l'envie et faire naître la curiosité : bravo !!!...
    Il faudra que tu nous resitue tout cela sur une carte à ton retour, on n'a pas de GPS...
    Continue à prendre ton pied et à nous faire voyager
    You not poor lonesome globe-trotter

    RépondreSupprimer

Contactez moi!

Nom

E-mail *

Message *

Membres